L’achat d’un cheval n’est jamais un acte quelconque. Que ce soit la toute première fois, ou pas, il ne suffit pas de craquer pour une robe, une allure ou un tarif qui vous fait de l’œil pour taper dans la main de celui qui le vend. Ce cliché-là, gardons-le pour le cinéma.
Dans la vraie vie, l’achat de votre futur compagnon réclame un examen plus complet et une bonne brassée d’arguments. Mais avant d’en arriver là, bien en amont, rappelons cette évidence que certains ont trop vite tendance à oublier : l’acquisition d’un cheval doit être un geste raisonné et réfléchi. Cela vous engage sur la durée, avec une panoplie de contraintes et d’obligations. Le nier, c’est faire fi de la réalité et galoper vers les problèmes.
Acheter un cheval et le revendre trois mois plus tard. On aimerait vraiment penser que personne ne se débarrasse aussi vite d’un cheval ardemment souhaité, mais il faut se rendre à l’évidence : la consultation des petites annonces prouve le contraire.
Il peut arriver, bien sûr, qu’une famille soit contrainte de revendre un cheval hâtivement suite à un malheureux concours de circonstances, mais la majorité des renoms trouve sa source dans l’inconscience des acheteurs : « on ne savait pas que ».
Il a toujours bon dos, ce fameux « on ». Que donc ne savait-on pas ? Qu’un cheval se nourrit, qu’un cheval doit bouger, qu’un cheval doit sortir ? Qu’il faut le ferrer, le vacciner, l’entretenir et que tout cela coûte de l’argent ?
Restons-en là pour ne pas forcer le trait. Mais quelque part, ça fait du bien de le dire et de l’écrire. Il est grand temps que chacun-chacune prenne pleinement ses responsabilités lorsqu’il décide de prendre un cheval à sa charge, car c’est bien de cela qu’il s’agit.
Votre cheval vous donnera énormément d’amour et de satisfaction, mais prenez bien soin de lui. Adoptez-le sans date limite ! Ne lâchez pas prise dès les premières contrariétés. Avancez, réfléchissez, apprenez. Pas à pas, construisez « la » relation qui vous enrichira tous les deux.
Si vous avez pleinement conscience de tout ce qui précède, l’étape numéro 1 du processus de vente est validée ! Vous avez votre brevet d’aptitude pour acquérir un nouveau compagnon.
La suite va dépendre de votre tempérament d’acheteur et des activités que vous envisagez avec votre futur cheval. Est-ce un achat de pur loisir ? C’est quoi votre plan, une petite balade de temps en temps ? Est-ce un cheval auquel vous souhaitez offrir un avenir meilleur, tout simplement, ou une pension paisible ? Envisagez-vous de le sortir en concours ?
Il est clair que la variété des intentions crée la variété des acheteurs. Là où certains seront plus pointilleux, d’autres se contenteront de quelques éléments clés pour se forger une opinion.
Ce qui arrive aussi, évidemment, c’est le fameux coup de cœur ! Pour une raison que personne ne peut expliquer, vous prenez une claque en le voyant : c’est lui ! Quand ça se produit, tous les critères s’éparpillent aux quatre coins de Paris, en petits bouts, façon puzzle, merci Audiard.
Si vous avez ce flash fatal, il sera dur de vous raisonner. Mais n’empêche : quelle que soit la force du déclic, il faut vérifier les papiers et l’état de santé de l’animal avant de l’accueillir dans son nouveau cocon.
Voici donc quelques étapes incontournables pour assurer le transfert de propriété d’un cheval dans les meilleures conditions.
La visite vétérinaire.
À charge de l’acheteur, cette visite reste éminemment souhaitable, dans la majorité des cas. Lors de cette visite, le vétérinaire pourra vérifier les aplombs du cheval et tester sa locomotion aux 3 allures. Cela lui permettra de voir si l’animal souffre d’une éventuelle boiterie. Quelques manipulations de flexion sur les membres lui permettront aussi de vérifier le bon fonctionnement des articulations. Une visite plus approfondie (radios, dentition, etc) doit évidemment s’envisager dans certaines situations.
Le carnet de santé
L’historique santé d’un cheval – maladies, soins, vaccins – est toujours consigné dans son carnet de santé. C’est un document à consulter pour en savoir un peu plus sur l’animal que vous accueillerez très prochainement.
L’essai du cheval
Si vous achetez le cheval avec l’idée de le monter, ce qui reste le cas le plus fréquent, il faut vraiment l’essayer avant l’achat, quitte même à répéter l’essai plusieurs fois. Et le mieux du mieux, c’est de vous faire accompagner lors de cette chevauchée-découverte.
Taille, sexe, âge …
Il est naturellement conseillé de choisir un cheval qui sied à votre taille et à votre expérience. Comme le dit un dicton souvent répété, un jeune cavalier doit idéalement s’intéresser à un cheval plus âgé pour profiter de l’expérience de sa monture. Une prudence du même ordre s’impose quand il s’agit de choisir un étalon. Plus vifs et plus impétueux, ils ont toujours besoin d’avoir un maître expérimenté. Plus calmes, les hongres et les juments – sauf parfois dans les périodes de chaleur – ont plus faciles à conseiller pour l’acquisition d’un premier cheval.
Puce et documents
Depuis 2008, tous les chevaux présents sur le sol français doivent être identifiés avec le transpondeur électronique (puce) et être référencés avec un numéro SIRE (Système d’Identification Répertoire des Equidés) . Une carte d’immatriculation existe donc pour chaque cheval. Ce dernier est également décrit sur le document d’identification qui le suit systématiquement, ce qu’on appelle communément les « papiers » du cheval.
Facture
Comme toute transaction, l’achat du cheval doit donner lieu à une facture en bonne et due forme, mentionnant a minima l’identité du cheval et le prix auquel vous en avez fait l’acquisition.
D’autres avantages
Si vous achetez votre cheval auprès d’une structure équestre, le vendeur ne manquera pas d’assortir la vente de quelques conseils et avantages pur vous permettre de profiter pleinement de votre nouvelle monture.
À Firfol, par exemple, nous incluons d’office une leçon de qualité sur votre cheval ainsi qu’un stage de 2 jours (facultatif) qui vous offre l’opportunité de découvrir votre nouveau compagnon dans les meilleures conditions .
À partir du moment où vous êtes officiellement propriétaire de celui qui est devenu votre cheval, vous avez un délai de 30 jours pour signifier ce changement de propriétaire auprès du Sire (lien externe).
Selon la somme que vous avez déboursée, la discipline que vous pratiquez et les risques encourus, il faut envisager de contacter votre assureur pour couvrir votre animal. Diverses formules et garanties existent, pour assurer le décès et/ou les incapacités physiques éventuelles.
Au-delà de ces actions de nature administratives, votre nouveau cheval a surtout besoin de vous et de votre attention. Veillez à ce qu’il s’adapte bien à son nouvel environnement et au changement de nourriture, si c’est le cas.